Chiffres du marché du digital learning 2025 : le guide complet des tendances

Date de parution

03/09/2025

Blog Marche E Learning 2025

Introduction : que nous disent les chiffres du marché du digital learning en 2025 ?

Après une phase d’accélération quasi forcée entre 2020 et 2022, puis une période de stabilisation et de professionnalisation, l’année 2025 s’impose comme celle de la lucidité pour la formation professionnelle. Les chiffres du marché du digital learning ne sont plus de simples indicateurs de croissance ; ils sont les témoins d’une transformation profonde, marquée par des arbitrages stratégiques, une pression économique accrue et des enjeux profondément humains. La question n’est plus de savoir s’il faut se digitaliser, mais comment le faire de manière efficace, durable et surtout, rentable.

 

Cette analyse détaillée des chiffres du marché du e-learning pour 2025 a pour but de vous fournir une vision claire des dynamiques actuelles. En nous appuyant sur des études de référence comme le baromètre 2025 de l’ISTF, des analyses prospectives et des données macro-économiques, nous allons décrypter les évolutions majeures, des modalités pédagogiques aux facteurs d’engagement, en passant par les stratégies de production de contenu et l’émergence de l’Intelligence Artificielle. L’objectif est de vous donner les clés pour naviguer dans ce paysage en mutation et prendre des décisions éclairées pour vos projets de formation, en transformant les contraintes en opportunités stratégiques.

women laughing officeQuelle est la dynamique du marché du e-learning en France en 2025 ?

L’analyse des chiffres du marché du digital learning révèle un secteur qui a atteint un nouveau point d’équilibre, où la diversification des formats est devenue une norme bien installée. Les services formation ne sont plus dans une phase d’expérimentation, mais bien dans une logique d’optimisation et de rationalisation de leur offre.

Comment s’équilibrent les dispositifs de formation ?

En 2025, la répartition des parcours de formation illustre parfaitement cette maturité du marché. On observe une coexistence quasi parfaite entre les trois grandes approches, témoignant d’une stratégie de mix pédagogique réfléchie. Les parcours majoritairement présentiels représentent 38 % des dispositifs, le blended learning, ou format hybride, s’établit à 37 %, et le tout distanciel concerne quant à lui 25 % de l’offre de formation. Cette stabilisation, après des années de fluctuations, montre que le choix du format n’est plus dicté par la contrainte ou la tendance, mais par une véritable ingénierie pédagogique. Les entreprises cherchent le format le plus adapté aux besoins métiers, aux profils des apprenants et aux objectifs visés. La volonté de continuer à développer le multimodal (à 54 %), l’asynchrone (à 24 %) et le synchrone (à 6 %) s’inscrit dans cette logique d’affinement : il s’agit de compléter l’existant de manière plus fine et ciblée, et non de le remplacer. La priorité est désormais donnée à la cohérence globale du parcours et à l’expérience apprenant.

Quelles sont les prévisions de croissance du marché du e-learning ?

Les chiffres du marché du digital learning au niveau mondial confirment cette dynamique de fond. Le marché global de l’e-learning, évalué à 293 milliards de dollars en 2023, devrait connaître une croissance soutenue pour atteindre 723 milliards de dollars d’ici 2032, soit un taux de croissance annuel composé de 10,53 % (Global Growth Insights). En Europe, le marché devrait atteindre près de 137 milliards de dollars d’ici 2028 (Imarc). Cette croissance est portée par des facteurs structurels : le besoin de renouvellement constant des compétences (upskilling et reskilling), la flexibilité offerte par la formation à distance et l’adoption massive des technologies dans le monde de l’entreprise. En France, le marché de la EdTech, qui inclut la formation professionnelle, a atteint 3 milliards d’euros en 2022 et poursuit sa progression. Ces chiffres démontrent que l’investissement dans les technologies de formation n’est pas un effet de mode post-pandémie, mais une tendance structurelle et un investissement stratégique pour la compétitivité des entreprises.

Quels sont les véritables moteurs du digital learning aujourd’hui ?

Pendant des années, l’amélioration de l’efficacité pédagogique a été le principal argument en faveur de la digitalisation. En 2025, les chiffres du marché du digital learning montrent un changement de paradigme notable, influencé par un contexte économique plus tendu qui force les entreprises à rationaliser leurs dépenses.

Pourquoi l’efficacité pédagogique est-elle en recul ?

L’efficacité pédagogique reste la motivation principale pour 37 % des responsables formation, mais ce chiffre est en chute libre, perdant 11 points en une seule année. Ce recul ne signifie pas que le digital learning est jugé moins efficace, mais plutôt que d’autres priorités émergent avec force. La conviction que le multimodal permet d’être plus en phase avec les rythmes et méthodes d’apprentissage reste forte, mais elle est désormais mise en balance avec des impératifs plus pragmatiques. La maturité du marché fait que l’efficacité est maintenant considérée comme un acquis, un prérequis, plutôt qu’un moteur principal d’innovation. Les entreprises ne se demandent plus « le digital learning est-il efficace ? », mais « comment pouvons-nous maintenir cette efficacité tout en optimisant nos ressources ? ».

Comment la réduction des coûts est-elle devenue une priorité ?

Pour la première fois, la réduction des coûts fait une entrée fracassante dans le top 3 des motivations, doublant quasiment en un an pour atteindre 14 % (+6 points). Ce virage stratégique s’explique par une conjoncture économique qui pousse les directions à exiger un meilleur retour sur investissement de chaque euro dépensé. Le digital learning offre des leviers d’économies évidents : réduction des frais de déplacement, d’hébergement, de location de salles, et possibilité de former un plus grand nombre de collaborateurs simultanément. Le digital learning est aujourd’t hui autant un levier de performance économique qu’une opportunité pédagogique. Il est attendu au tournant sur sa capacité à optimiser les budgets tout en maintenant un haut niveau de qualité. Pour y parvenir, il est essentiel de s’appuyer sur une expertise en conseil et stratégie digital learning afin d’aligner les objectifs financiers et pédagogiques.

man walking officeQuels sont les freins à la digitalisation de la formation ?

Si la volonté de digitaliser est bien présente, sa mise en œuvre se heurte encore à des obstacles bien réels. Les chiffres du marché du e-learning sont sans appel : les principaux freins ne sont ni technologiques, ni culturels, mais profondément humains et organisationnels.

Pourquoi les ressources internes sont-elles le principal goulot d’étranglement ?

En 2025, 60 % des freins sont directement liés à un manque de ressources internes. Dans le détail, les services formation pointent du doigt le manque de temps (17 %), le manque de budget (16 %), le manque de compétences (13 %) et le manque d’effectifs (11 %). Ces chiffres révèlent une tension croissante : alors que les attentes envers la formation digitale augmentent, les moyens alloués peinent à suivre. Les équipes formation sont prises en étau, devant produire plus, mieux, et plus vite, sans pour autant voir leurs ressources augmenter proportionnellement. Cette « équation RH » est le défi majeur des prochaines années. Le baromètre 2024 de Cegos souligne d’ailleurs que 44 % des DRH en France ont des difficultés à faire coïncider l’offre de formation avec les besoins en compétences, illustrant parfaitement cette inadéquation entre les ambitions et les moyens.

L’adhésion des acteurs est-elle encore un problème ?

Bien que les freins liés aux ressources dominent, le manque d’adhésion reste un point de vigilance. Le manque d’adhésion des formateurs (10 %) et celui des apprenants (8 %) sont des obstacles non négligeables. Pour les formateurs, la transition vers le digital learning implique une redéfinition de leur métier, de leurs compétences et de leur posture, ce qui peut générer des résistances. Pour les apprenants, malgré une acculturation globale, la qualité inégale des expériences passées peut créer une certaine méfiance. L’enjeu n’est donc pas tant de convaincre de la pertinence du digital, mais de rassurer sur la qualité et l’accompagnement qui seront proposés. Former ceux qui forment et co-construire les dispositifs avec les apprenants sont des leviers essentiels pour lever ces freins.

Formation Developpeur Full Stack JsL’engagement des apprenants : pourquoi est-ce l’enjeu numéro 1 en 2025 ?

Malgré la pression sur les coûts et les ressources, les professionnels de la formation ont une conscience aiguë de leur priorité absolue : l’engagement des apprenants. Pour 37 % d’entre eux, c’est l’enjeu numéro 1 pour 2025, loin devant l’intégration de l’IA (26 %) ou l’accessibilité (14 %). Car un dispositif, aussi bien conçu soit-il, ne vaut rien s’il n’est pas suivi.

Qu’est-ce qui motive réellement les apprenants ?

Les chiffres du marché du digital learning révèlent un décalage intéressant entre ce que les services formation pensent être motivant et ce que les apprenants attendent vraiment. Pour commencer une formation, les apprenants plébiscitent l’obtention d’une certification ou d’un badge (19 %), bien avant la présence d’un tuteur (10 %). La reconnaissance tangible et visible des compétences acquises est devenue un moteur décisif, dans un monde où la mobilité professionnelle et l’employabilité sont des préoccupations majeures. De leur côté, les services RH sous-estiment ce facteur (12 %) et se concentrent davantage sur la pertinence des contenus (16 %) et le temps dédié (14 %). Si ces derniers sont importants, ils ne répondent qu’en partie à la quête de valorisation des apprenants.

Comment s’assurer que les apprenants terminent leurs parcours ?

L’indicateur le plus parlant de l’engagement est le taux de complétion, et sur ce point, un facteur surpasse tous les autres : l’accompagnement humain. Les chiffres sont spectaculaires :

  • 65 % des dispositifs avec tutorat affichent un taux de complétion supérieur à 60 %. À l’inverse,
  • 58 % des dispositifs sans tutorat ont un taux de complétion dramatiquement bas, inférieur à 10 %. Le message est clair : l’autonomie a ses limites. Sans un accompagnement humain pour guider, motiver, réguler et répondre aux questions, le risque de décrochage est massif. Le tutorat et la valorisation par des certifications sont les deux piliers d’une expérience apprenant réussie. L’intégration de ces éléments au sein de  solutions de digital learning complètes est donc indispensable pour garantir le retour sur investissement de la formation.

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Comment évolue la production de contenus pédagogiques ?

La démocratisation des outils et la nécessité de produire des contenus plus rapidement et à moindre coût ont transformé les stratégies de production. Les chiffres du marché du digital learning montrent un basculement massif vers l’internalisation, redéfinissant le rôle des services formation.

Qui produit les contenus de formation en 2025 ?

En 2025, 76 % des contenus digitaux sont produits en interne, contre seulement 24 % en externe. Cette production interne se répartit de manière égale entre les services formation (38 %) et les collaborateurs et experts métiers (38 %). Cette montée en puissance des « formateurs occasionnels » est une tendance de fond. Les entreprises capitalisent sur l’expertise présente en interne pour créer des contenus plus authentiques et plus proches des réalités du terrain. Le rôle des équipes formation évolue donc profondément : de producteurs, ils deviennent des « chefs d’orchestre ». Ils doivent désormais cadrer, outiller, former et accompagner ces contributeurs pour garantir la qualité, la cohérence pédagogique et la conformité des ressources produites.

Quels sont les outils plébiscités ?

Cette tendance à l’internalisation est soutenue par l’utilisation d’outils de plus en plus accessibles. Ce ne sont pas les logiciels auteurs les plus complexes qui dominent, mais bien les outils génériques comme PowerPoint, Genially ou Google Forms. Côté diffusion, l’intégration dans l’environnement de travail quotidien est privilégiée, avec une forte progression de plateformes comme Teams, Slack ou YouTube (+8 points en un an). Cette approche pragmatique permet de réduire les coûts et les barrières techniques. Pour des besoins plus structurés, le recours à une plateforme LMS comme Upility reste une valeur sûre pour diffuser, suivre, gérer les parcours de formation à grande échelle et analyser les données d’apprentissage.

man staring windowsL’IA, l’accessibilité et l’éco-conception : où en est-on ?

Au-delà des tendances de fond, d’autres enjeux émergent ou peinent à s’imposer. L’analyse des chiffres du marché du digital learning révèle des ambitions fortes pour l’IA, mais aussi des retards préoccupants sur les sujets RSE.

L’Intelligence Artificielle est-elle la nouvelle frontière ?

L’intégration de l’IA est le deuxième enjeu prioritaire pour 26 % des professionnels en 2025. La curiosité est forte, mais l’usage reste encore prudent. L’IA promet d’accélérer la création de contenus (via les IA génératives), de personnaliser les parcours d’apprentissage en temps réel et d’offrir des analyses prédictives sur la réussite des apprenants. Cependant, son efficacité dépendra d’une adoption raisonnée, pilotée par des experts pédagogiques capables de garantir la pertinence et l’éthique des solutions mises en place. Il ne s’agit pas d’adopter l’IA pour la technologie, mais pour le service qu’elle peut rendre à la pédagogie. Pour un engagement optimal des apprenants, les départements L&D misent de plus en plus sur des parcours de formation initiatiques à l’IA générative en entreprise, voire à des modules dédiés à certains départements en interne.

L’accessibilité et l’éco-conception sont-elles les grandes oubliées ?

Les chiffres sont alarmants : seuls 14 % des services formation citent l’accessibilité comme un enjeu fort, et à peine 11 % mentionnent l’éco-conception. Ces chiffres témoignent d’un retard préoccupant. Rendre les formations accessibles à tous les collaborateurs, y compris ceux en situation de handicap, n’est pas un « plus », mais une obligation légale (via le RGAA en France) et une condition essentielle d’une politique d’inclusion réussie. De même, la « sobriété pédagogique », qui vise à mieux concevoir pour produire moins mais former mieux, répond à une urgence climatique que le secteur de la formation ne peut plus ignorer.

 

Conclusion : que retenir des chiffres du marché du digital learning en 2025 ?

Les chiffres du marché du digital learning pour 2025 dessinent un secteur mature, lucide et confronté à des défis très concrets. La diversification des formats est acquise, mais la pression sur les budgets impose une recherche accrue de rentabilité. Dans cette équation complexe, l’engagement des apprenants s’impose comme le juge de paix, et l’accompagnement humain comme son principal levier. La production de contenu, quant à elle, se réinvente autour d’un modèle plus collaboratif et internalisé, qui redéfinit le rôle des équipes L&D. Pour naviguer avec succès dans ce paysage, les entreprises devront plus que jamais allier agilité, expertise pédagogique et une compréhension fine des attentes réelles de leurs collaborateurs. C’est en adoptant une approche stratégique, centrée sur l’humain et soutenue par des contenus sur-mesure impactants, qu’elles transformeront ces défis en véritables opportunités de développement et de performance durable.

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